Mon temps libre
"Quand j’ai commencé à m’aimer,
j’ai arrêté de me priver de mon temps libre et j'ai arrêté d'ébaucher plus de magnifiques projets pour le futur.
Aujourd'hui je ne fais que ce qui m'amuse et m'apporte de la joie, ce que j'aime et qui fait rire mon coeur, à ma façon et selon mon rythme."
Aujourd’hui, je sais : cela s’appelle MATURITE".
Charlie Chaplin
La place du travail
Le temps libre questionne le fait d'en avoir et de s'en octroyer. Le temps libre, par conséquent, questionne la place du travail dans ma vie. Pendant mon arrêt, je réalisais quelle était énorme, cette place, voire unique. Pourquoi ? Une des réponses se trouve dans le quête du Graal : rêver d'une autre vie !
Cette question sur le travail a été posée lors des ateliers avec la Ligue contre le Cancer du Val d'Oise. Je retiendrai une réponse d'une des collègues qui parlait d'un don de soi pour son travail ou pour l'institution dans la quelle on se trouve. J'ai surenchéri en évoquant "un sacrifice" ! Qui me l'a demandé ? Personne de manière explicite. Je me suis mis cette idée en tête et il a été sain pour moi, voire vital, de m'en rendre compte pendant mon arrêt. Il n'est pas possible de ne pas se considérer. Même si on aime son travail. Tiens, c'est une bonne question : est-ce que j'aime mon travail ? Si la réponse est négative et qu'on est obligé de s'y tenir pour des questions financières, alors il faut se créer un monde où l'on se fait plaisir.
Se faire plaisir
Une des premières choses que nous a dite notre médecin lors de la connaissance du cancer est "se faire plaisir". Je peux pendant mon arrêt faire des activités que je n'ai jamais réalisées. Car ne plus avoir d'activité professionnelle ne veut pas dire ne plus avoir d'activité du tout.
Ainsi je me suis tourné vers différentes activités : le chant (à la maison), la peinture, le dessin (cf mon site), le travail avec le bois ... L'idée était de faire quelque chose de nouveau avec mon corps et notamment avec mes mains. J'avais dénigré (de manière inconsciente) cet aspect, ne mettant qu'en valeur le travail intellectuel. Cette prédominance du mental, au détriment du corps, des émotions et du spirituel, a provoqué un profond déséquilibre en moi. J'ai envie de refaire travailler mes mains. En me faisant plaisir.
Créer / Oser
Grâce à l'art thérapie, vers laquelle je me suis précipité, j'ai eu la possibilité de créer de mes mains. Ce sont des moments de bonheur que de dessiner ou de peindre.
Et puis "oser". Oser faire, lever les barrières internes, oser montrer, s'exposer, faire témoignage pour dire que c'est possible et qu'il faut y aller.
Vous trouverez le site de mes productions "Voyages intérieurs". J'aime à dire que je suis un artisan et non un artiste.