Avant la maladie, tout travail manuel était restreint voire banni. J'avais une attitude dédaigneuse (sans vraiment m'en rendre compte) vis à vis des personnes qui travaillaient de leurs main et qui en vivaient. Seul le travail intellectuel avait de la valeur, seul le travail du mental était utile. Il y avait donc dans mon esprit un classement (toujours en cours dans notre société) que seule la réflexion a de l'importance. 

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Or, avec la maladie, je découvre mon corps et les mains. J'en perçois toute la valeur maintenant que je suis limité dans champs d'action. Je ne peux plus tout faire comme avant mais je peux explorer de nouveaux horizons comme l'écriture et la peinture. 

Je découvre cette espace de liberté infinie et thérapeutique. 

Je peux écrire ce qui me chante et peindre ce qui me touche. 

Je peux écrire des mots qui touchent, qui émeuvent, qui transportent, qui font rêver. Il est évident que la tête fonctionne également ainsi que le coeur. Le corps est mobilisé dans son entier, c'est une évidence.

Il est est de même pour la peinture où les yeux (comme pour l'écriture) fonctionnent et sont des indicateurs précieux sur ce je voudrais transmettre, dans une volonté de toucher l'âme et faire du bien. 

Mes mains ont un pouvoir. 

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Mais d'autres approches artistiques utilisent les mains comme la musique avec les milliers d'instruments qui existent. Les mains aussi ont ce pouvoir de nous émouvoir dans la manière de transcrire et de transmettre la mélodie. 

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Il est en est de même pour tout ce qui est des métiers de l'artisanat où l'homme et la femme qui crée son objet transmet également son âme pour le bien être de son futur propriétaire. Il y a une transmission, un passage entre deux personnes, une qui donne et une autre qui reçoit.