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Postures pour s'accompagner 

Lors d'une enquête pour tenter de trouver des réponses à une situation désagréable, qui suscite un trouble, certaines postures semblent nécessaires à l'égard de soi-même pour savoir quel accompagnant il faudrait être à l'égard de soi-même.  Je propose quelques postures que j'ai identifiées : 

 

  • Une posture éthique : c’est être bienveillant à son égard, sans jugement négatif sur soi-même. 

  • Une posture d’écoute : c’est entendre ce qui se passe en soi, et notamment les mouvements émotionnels. 

  • Une posture de dialogue : c’est savoir questionner les propos tenus, ne pas toujours tout accepter comme argent comptant. 

  • Posture présentielle ou de pleine conscience : on est à ce qu’on fait. On reste connecté à ce qui nous entoure à un moment t, sans penser à autre chose, c’est être présent aux autres (et à soi) et à son environnement immédiat.  

  • Une posture autorisante : c’est autoriser à faire autre chose ou quelque chose de différent sans culpabilisation.

  • Une posture de soutien émotionnel : cette période de trouble nécessite des encouragements pour traverser ce temps difficile.  

  • Une posture de soutien réflexif : c’est encourager sa propre réflexion sur ce qui se vit. C’est se soutenir même s’il y a des erreurs et de continuer à avancer dans son plan d’action ou le modifier si nécessaire.

  • Une posture émancipatrice qui dit à l’autre (ou à soi-même) : « Tu peux » ou  « Je peux ». Il est possible de  dépasser ce problème. C’est oser aussi. 

  • Posture de lâcher prise : c’est accepter de ne pas tout contrôler (soi-même, comme les autres). C’est permettre de se lancer dans l’action, sans savoir au départ ses effets et laisser découvrir. C’est lâcher aussi sur ses idées préconçues, sur des solutions déjà toutes faîtes et entrevoir de nouvelles jamais explorées. 

  • Une posture de non sachant : c’est ne pas connaître les effets des actions avant de les avoir débuté. C’est être capable aussi de se laisser surprendre. 

Une autre question pourrait se porter sur les postures nécessaires pour être accompagné (même par soi-même) :

 

  • Une posture d’accompagné.e : c’est reconnaître à un moment donné qu’on a besoin d’aide et qu’on accepte de se faire aider. C’est faire preuve également d’humilité et d’accepter ses failles. 

  • Une posture émotionnelle : c’est prendre en compte ses émotions, les accepter qui induit une autre posture, celle d’écoute de soi-même.

  • Posture engagée : c’est décidé d’agir, c’est-à-dire de traiter le problème, de trouver des solutions et de passer à l’action. 

  • Une posture réflexive : c’est être capable de revenir sur ces actions et ses conséquences et les apprentissages qu’on peut en tirer.

  • Une posture apprenante : c’est être disponible aux apprentissages qui seront réalisés lors des actions en place, qui implique une autre posture : 

  • Une posture aussi de lâcher prise qui consiste à se lancer, à oser des nouvelles perspectives, sans vraiment savoir où cela mènera. C’est mettre entre parenthèse quelque certitude. 

Pour conclure, ces différentes postures portent sur la bienveillance, c'est à dire à "bien veiller" sur soi-même

Jean-Emmanuel Maigret

(Mars 2021)

BILBLIOGRAPHIE 
Pour les postures : 
   Bourgeois, Étienne (2018), Le désir d’apprendre, Paris : PUF.
   Paul, M. (2004), L’accompagnement, une posture professionnelle spécifique, L’Harmattan. 

Soins
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