Cet article repose sur une intervention de Boris Sirbey, (docteur en philosophie) lors des Journées de l'Observatoire des Pratiques Pédagogiques en Entrepreneuriat (JOPPE 2019) 

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Les propos qu'il a tenus et qui ont fortement raisonné en moi sont les suivants :​

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• Apprendre n'est pas uniquement mental mais fait appel aux émotions et au corps,

• D'où la question : comment je prends en compte mon corps et mon esprit ?

• Les compétences actuelles se transforment au travers de la créativité, la pensée critique ou l'intuition que la machine ne peut réaliser, 

• Prendre le temps de mesurer ce qui fait sens pour chacun de nous,

• La transformation personnelle passe par "Deviens qui tu es" et "Accouche de toi-même". Ce sera un voyage initiatique, sans savoir où il mène, 

• L'image de l'arbre dans l'apprentissage : les racines pour s'y appuyer et apprendre.

 

Ces phrases font écho en moi car avec la maladie, je réapprends à vivre autrement. J'ai dû bousculer mes apprentissages essentiellement d'ordre mental pour faire intervenir plus mon corps comme le suggère B.Sirbey. Ce n'est plus seulement ma tête qui apprend et qui se sent honorée au détriment des mains par exemple (ce qui oppose les filières de formation dites d'élite à celles professionnelles, enseignant un métier, c'est à dire dans le concret).

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Dans ma vie d'avant, seul le mental comptait, seul le mental était valorisé. Le corps et les émotions étaient niés et même dénigrés. Or en tenant compte de ces nouvelles dimensions (qui sont les sens par exemple) j'apprends tous les jours à partir de mes expériences quotidiennes, sur la vie et sur moi-même. 

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Dans cette nouvelle vie, mon intuition se développe ou du moins je cherche à la développer. Je laisse venir à moi des sensations, des images, des idées. Ainsi de nouvelles compréhensions du monde se construisent. Il est de même de la créativité où j'ose, je m'autorise à exprimer des idées nouvelles à travers l'art thérapie. 

C'est donc réapprendre à vivre avec son corps dans son entier, ce qui est la philosophie de la Roue de Médecine. 

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Il est à noter que Boris Sirbey a écrit sur le cancer, faisant le lien entre la maladie et les conflits intérieurs (sur son site) : 

" Je développe un fort intérêt pour la psychosomatique et j’écris mon premier essai publié en 2005. Ce dernier s’appuie sur les statistiques mondiales du cancer pour prouver que l’apparition de cette maladie ne peut pas s’expliquer si on ne prend pas en compte la relation entre le corps et l’esprit du patient, et en quoi la plupart des maladies dégénératives trouvent leur cause (et leur guérison) dans les conflits inconscients que développent les individus et que le corps somatise pour se libérer du stress".

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