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Bas les masques !

Le masque se définit pour Carl Jung au travers de la persona qu'il définit ainsi: 

"La persona est ce que quelqu’un n’est pas en réalité, mais ce que lui même et les autres personnes pensent ce qu’il est".

Voici ce que Christian rapporte sur son site : 


"Le mot persona vient du latin, il désignait le masque que portaient les acteurs de théâtre. La persona pour Jung n’a rien de réel, elle n’est qu’une interface entre l’individu et la société. Le moi conscient s’identifie aux diplômes, au rôle social, au titre honorifique à notre profession. La persona est ce que l’on est dans le monde extérieur, une gentille fille, un gentil garçon bien élevé, célibataire, marié, pacsé, etc… 
Ce masque fait penser aux autres et à soi-même que notre être est individuel, mais il s’agit d’un simple artifice, un compromis. La souffrance mentale commence lorsque l’on s’identifie à sa persona. Lorsque l’on conserve ce masque en permanence dans le monde extérieur on devient qui l’on est, à savoir de préférence un masque socialement valorisant.
Pensons à toutes ces personnes en souffrance, qui perdent leur emploi, font faillite. Ils perdent leur rôle dans le grand théâtre de la vie, représentation factice mais nécessaire dans le monde extérieur. Ils se retrouvent face à leur inconscient, à leur nature profonde, face à la véritable question mais qui je suis sans ce masque. 
Notre moi en tant que porteur de ce masque ne doit pas oublier qu’il est simplement :  « un petit enfant qui commence à peine à dire «je» » (Carl Gustav Jung).

masques

Ce que j'aime dans nos groupes de parole entre malades, c'est que les masques sont tombés. On ne joue plus dans un théâtre. Notre enjeu, c'est la vie. Les fonctions sont parties, envolées, détruites. Il ne reste que l'homme ou la femme dans son dépouillement.

La maladie met à jour une faille, une défaillance et l'image de l'homme ou la femme indestructible ou immortel(le) vole en éclat. L'image n'est plus. Mais de cette faille, de cette armure brisée peut naître, éclore un renouveau. Pour ma part, cela s'exprime par le fait d'assumer une nouvelle sensibilité sûrement enfouie depuis des années, pour paraître fort. Avoir des responsabilités m'avait obligé d'être sans sentiments. C'est ce que je croyais ou ce qu'on m'avait appris. Il faut prendre des décisions en privilégiant la tête et non le coeur. Or, les deux sont compatibles et nécessaires pour une bonne santé interne. 

 

Ce qui est difficile, c'est de côtoyer des gens "en fonction", en représentation car nous ne parlons plus le même langage. Car il y a un acteur, avec son masque de la fonction, d'un côté, et un humain, sans far, de l'autre.  Il peut y avoir un décalage énorme. Mais, le malade, dans son dépouillement, peut apporter une autre vision de la vie basée sur des failles assumées et enrichissantes. 

Dans nos groupes de parole, j'y retrouve de l'humilité, de la simplicité, de la sincérité, de l'authenticité, sans artifice. On dit ce qu'on est, sans compétition, sans comparaison. Nous allons à l'essentiel. C'est une sorte de dépouillement intérieur. C'est le coeur qui parle

On ne cherche pas à devenir supérieur, nous sommes égaux

Ce qui se dit et se vit dans ces groupes, je ne le trouve pas ailleurs. 

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