J'adore sa réponse : "Je ne le saurai peut-être jamais". 

Caine, prêtre shaolin, suit une philosophie de vie issue du Tao. Caine marche de ville en ville et dispense aux autres, à ses rencontres, sa philosophie. Il dénoue certaines situations avec la préservation de la vie comme but ultime. 

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Caine marche. Sans savoir vraiment où il va. Il avance. Fait des rencontres. Il ne sait pas ce qu'il cherche. Pour reprendre un commentaire : seule l'expérience compte, par la destination.

 

C'est une philosophie de vie très surprenante voire choquante dans notre contexte actuel occidental. En effet, nous sommes élevés à tout savoir maîtriser, contrôler. Nous vies, nos projets, nos émotions ... Un manque de contrôle serait un aveu de faiblesse. 

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Or, ici, Caine surprend. Il va au hasard, presque à la rencontre du vide. Est-ce que cette philosophie est envisageable dans nos vies personnelles et professionnelles ? Laisse-t-on une part de hasard et de surprise dans nos vies ? Comme dit ma femme, on laisse venir. 

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C'est une sorte de lâcher prise sur le contrôle des événements. La maladie en est un bon exemple. Mais dans les affaires ? Les plans de carrière ? En management, on apprend à maîtriser les choses, avec des plans, en prenant des aléas,  des risques. Tout est bien écrit, propre, semble maîtriser. Et puis, quelle frustration de s'apercevoir que la réalité est différente. Certains managers prônent de laisser de côté le plan bien huilé et de se lancer dans les projets avec les moyens du bord et de voir comment l'histoire se déroule (effectuation). C'est faire, agir sans vraiment savoir où cela nous mènera. 

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C'est une sensation très particulière, un peu vertigineuse, mais également reposante puisque l'énergie personnelle n'est plus axée sur des plans mais sur l'instant présent, les actions et les constats. C'est lâcher de son pouvoir qui n'est, de toute manière, qu'illusoire.