J'ai souvent entendu dans ma carrière de directeur d'école qu'il fallait séparer la fonction de l'humain. "On" nous disait cela lorsqu'un parent, entre autre, nous agressait verbalement et nous faisait des reproches directement ou sur le fonctionnement de l'école. 

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Cet conseil de séparer "fonction" et "être" partait (peut-être) d'une bonne intention. Comme parfois, les véhémences pouvaient être violentes, il fallait savoir se protéger et "on" nous disait : "Ce n'est pas l'homme ou la femme qui est attaqué, mais la fonction".

Très bien, mais ce que je ressens, c'est la fonction ou l'être qui est touché ? Expliquez-moi ! Vous me demandez donc de ne rien ressentir ? Vous me demandez de ne pas prendre en compte la colère de l'autre ? Vous me demandez de ne plus avoir d'émotions , de ne plus être humain en somme ?

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Séparer la fonction de l'humain est une bêtise monumentale. Ou alors une technique de management pour faire de nous des êtres insensibles, restant fidèles à notre poste quoi qu'il arrive, à défendre les objectifs et les projets de l'organisation. Sinon, "on" vous reprochera d'être trop sensible. 

 

Je réponds que séparer fonction et humanité est criminel pour l'être. Cette coupure sépare l'être intérieur en deux. L'unité n'est plus faite. Cette dissociation peut entraîner des souffrances insoutenables allant jusqu'à la maladie. 

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La solution, pour ma part, est de travailler ses défenses quand l'être est touché. Ses défenses se construise en prenant conscience de soi-même (qu'est-ce que je vis en ce moment, qu'est-ce que je pense, ressens), en s'appréciant et en se respectant (en cessant des paroles dégradantes à son égard) et en s'aimant (Charlie Chaplin). Je dois reconnaître que ce chemin n'est pas aisé mais il est salutaire. 

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Les fonctions sont des mirages. Je peux dire que la maladie a écroulé toutes "fonctions" que j'occupais. Que reste-t-il alors ? L'humain.  A redécouvrir et à reconstruire avec son incroyable et infini étendue ...