Georges Canguilhem est un médecin (décédé en 1995). Il a écrit, entre autre, "Le normal et le pathologique. En voici quelques idées fortes : 

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- « La santé c’est la vie dans le silence des organes » (LERICHE) et la maladie vient briser ce silence. 

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- La maladie n’est pas seulement déséquilibre ou dysharmonie, elle est aussi, et peut-être surtout, effort, de la nature en l’homme pour obtenir un nouvel équilibre.

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-  Commander à la maladie c’est en connaître les rapports avec l’état normal que l’homme vivant – et aimant la vie – souhaite de restaurer.

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- La maladie est une expérience d’innovation positive du vivant et non plus seulement un fait diminutif ou multiplicatif

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- « Être malade c’est vivre une autre vie ».  La maladie n’est pas une variation sur la dimension de la santé ; elle est une nouvelle dimension de la vie.

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- La maladie n’affecte pas qu’une partie mais transforme l’ensemble de l’organisme qui constitue de fait une totalité.

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- La vie n’est pas indifférente aux conditions dans lesquelles elle évolue. Elle est lutte contre l’entropie (= mécanisme qui nous permet d’éviter une perte d’énergie), la destruction, la mort.

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- « La maladie serait une réduction de la marge de tolérance des infidélités du milieu » et G.CANGUILHEM en conclut que « être normal c’est pouvoir s’adapter aux changements de son milieu ».

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- La maladie de l’homme normal c’est l’apparition d’ une faille dans sa confiance biologique en lui-même.

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- Les pathologies doivent donc être réinscrites dans les sociétés.

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-  La santé est une façon d’aborder l’existence en se sentant non seulement possesseur ou porteur mais aussi au besoin créateur de valeur, instaurateur de normes vitales.

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