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Douleur et peine émotionnelles

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"Quand j’ai commencé à m’aimer,

j’ai pu reconnaître que la douleur et la peine émotionnelles sont juste des rappels pour que je ne vive pas à l’encontre de ma propre vérité.

Aujourd’hui, je sais : cela s’appelle ETRE AUTHENTIQUE".

Charlie Chaplin

Avant même d'évoquer la douleur et la peine, il faut dans un premier temps, se reconnaître avec ses émotions (direction Sud de la Roue).

Cette étape n'est pas si évidente car mes émotions ont été enfouies durant toutes ces années par peur de ressentir la douleur. Il fallait que je me protège de la tristesse par exemple. C'est bien évidemment une erreur monstrueuse. Ne rien ressentir, ce n'est plus vivre. Couper de ses émotions et de ses sentiments c'est de couper de soi, des autres et de la vie. 

Je sais dorénavant qu'en m'ouvrant, je peux ressentir des émotions négatives que je parviens à transcender, c'est à dire à ne pas l'exclure ou l'enfouir mais à les transformer en une expérience positive, c'est à dire faire quelque chose de nouveau qui me procure une émotion positive.

Mais en m'ouvrant à mes émotions négatives, la contre partie est que je m'ouvre également aux émotions positives et cela n'a pas de prix. Je peux apprécier la beauté d'un paysage, la senteur d'une fleur ou d'un bon repas qui se prépare, je peux sentir la chaleur du soleil sur ma peau. Vous l'aurez compris les 5 sens et la nature sont de connivence pour ces nouvelles expériences émotionnelles. 

Garçon heureux

Se réconcilier et retrouver

l'enfant intérieur

indispensable à l'équilibre de Vie.

La colère enfouie

Le prochain témoignage illustre mes propos sur les émotions à travers le livre de David Servan-Schreider. Il évoque des profils avec des caractéristiques psychologiques dominants.  

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Entretien de David Servan-Schreiber à propos de certains facteurs psychologiques en lien avec les malades du cancer:

 "Comme moi, il s’agit souvent de personnes qui ne se sont pas senties pleinement accueillies dans leur enfance. Leurs parents ont pu être violents ou coléreux ou froids, distants et exigeants. Ces enfants ont reçu peu d’encouragements et développé un sentiment de vulnérabilité ou de faiblesse. Par la suite, pour être sûrs d’être aimés, ils se sont conformés à ce qu’on attendait d’eux plutôt que de suivre leurs propres penchants. Ils deviennent des adultes qui se mettent rarement en colère, ils sont toujours prêts à aider les autres, évitent les conflits. Pour garantir leur sécurité émotionnelle, ils s’investissent dans un seul aspect de leur vie : le travail, le mariage, les enfants. Lorsque celui-ci est menacé ou perdu, la douleur de l’enfance resurgit. Elle s’accompagne de sentiments d’impuissance, de désespoir et d’abandon, qui peuvent peser sur l’équilibre psychologique et corporel. C’est ce qu’un de mes collègues thérapeutes appelle le « touché-coulé ». La première blessure de l’enfance est supportable. Lorsqu’un deuxième coup frappe au même endroit, tout l’édifice psychologique et physique peut s’effondrer.

Ce témoignage de D. Servan-Schreiber parle de moi et de ma vie. Je fus stupéfait lorsque je l'ai lu. 

J'ai surligné en gras les mots clés qui me touchent plus particulièrement et font écho avec mon histoire. 

Le fait de ne pas me mettre en colère au travail me confortait dans une sorte de zénitude, je me persuadais d'être maître de moi, d'être un sage et que rien ne m'atteignait, sauf un jour qui a dû accélérer la maladie, présente depuis plusieurs années. Au fil des ans, à construire cette carapace pour me protéger, elle a fini par se fissurer et craquer. Au cours de mes échanges avec différentes personnes, j'ai pu entendre le mot de choc psychologique voire de traumatisme. Je pourrai revenir sur ce moment très précis lors d'une réunion professionnelle où j'ai senti en moi que l'inhumanité avait été trop loin et avait dépassé ce que je pouvais supporter.  

Nombreuses peurs bien ancrées

Je me reconnais quelques peurs qui mériteraient d'être développées. En voici quelques unes qui sont ressorties dans mon inconscient : 

  • La peur d'être heureux, 

  • La peur de m'investir émotionnellement,

  • La peur de m'exprimer,

  • La peur d'une autorité hiérarchique,

  • La peur de punitions religieuses.

Toutes ces peurs qui sont remontées à la surface furent le fruit d'un travail pendant mon arrêt maladie. Je n'entrerai pas plus dans le détail de mon intériorité qui font partie de mon histoire personnelle et qui implique d'autres personnes que moi.

Elles sont le fruit de mon imagination car je n'ai rien à craindre des colères du ciel ou craindre un prix à payer pour être heureux. Mais elles sont bien ancrées et font parties de moi. Dorénavant mon chemin de vie est de me défaire de ces peurs.

Les peurs n'existent que dans des objets ou symboles auxquels je donne ce pouvoir. 

Un site incontournable qui évoque les peurs et bien d'autres sujets fondamentaux 

LES PEURS, L'AUTO-GUÉRISON ET LA ROUE DE MÉDECINE.

"Les peurs sont des données négatives imprimées à l'intérieur de nous suite à notre éducation et à nos expériences de vies. Elles sont apprises et non innées. Se confronter à elles, les reconnaître et les apprivoiser permet de les dépasser. C'est le processus de conscientisation qui passe par l'action et non par le mental. " Frédéric Hurteau M.Ps.T.

La vérité sur moi-même

 

Charlie Chaplin parle alors de sa propre vérité. Une phrase de Jésus dans l’Évangile dit ceci : "La vérité vous rendra libre". Je dirai  : la vérité sur moi me rendra libre.  C'est aussi ce que dit Charlie Chaplin par être authentique. 

En effet, être conscient maintenant de mes peurs et mes colères m'ouvre un nouveau chemin que je ne connais pas et que je ne maîtrise pas. C'est fantastique, c'est intriguant, voire vertigineux. Ne plus savoir de quoi sera fait demain peut donner le tournis mais devient palpitant. Une nouvelle philosophie de vie commence à naître : faire confiance. Facile à dire. Maintenant, c'est à vivre au quotidien, heure par heure, minute par minute, seconde par seconde. 

Concert gratuit de nuit
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Des émotions positives 

Guy Corneau nous invite à vivre des émotions positives et à entrer dans un "cercle bénéfique" (p.162). 

"Lorsque la vie nous intéresse et que nous avons des activités qui stimulent la joie de vivre en nous, les cellules de l'immunité reçoivent le message de combattre vaillamment et de fabriquer de la santé"

 

"A chaque jour suffit sa joie"

Il est écrit dans l'Evangile : "A chaque jour suffit sa peine". Je répondrai : "A chaque jour suffit sa joie".

Je suis d'accord sur le fait de vivre au jour le jour mais pas dans la souffrance comme le suppose le mot "peine". L'intention de Jésus était de rassurer ses interlocuteurs qui se préoccupaient de leur avenir et souhaitait les rassurer.  

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