Cette période de la maladie et le travail thérapeutique qu'il l'accompagne entraînent des retours sur certains moments de ma vie. Ce n'est pas volontaire, ce sont de vrais flashs sur le passé. 

Mais ce passé qui revient à mon esprit a tout de même une thématique commune : les moments douloureux, qu'ils soient personnels ou professionnels. 

Et je me questionne : comment ai-je pu me laisser malmener de la sorte ? Comment ai-je pu me laisser me "tirer" dessus sans réagir ? L'image du flash ball est très représentative de cette situation. Le flash ball ne tue pas mais fait très mal et laisse des blessures et des cicatrices à vie. 

C'est ce que j'ai vécu. Les tirs que l'on m'a adressé ces années durant ne m'ont pas tué mais ont blessé mon âme et mon mental sans avoir la capacité de répondre. J'ai vécu par moment des petites morts. Il est intéressant de noter que le thymus, où s'est installé mon cancer, est le centre des défenses immunitaires de l'enfance à la puberté. 

Pour tenter de trouver une réponse dans mon fonctionnement psychologique, il faut peut-être aller chercher vers mon côté sacrificiel. Ma philosophie de vie était de tout donner à la bonne cause et que je gagnerai mon ciel par mon sacrifice, tel un martyr. Dans cette psychologie, il faut y discerner la culture religieuse que j'ai reçue, sans filtre et sans discernement. 

Je pense que ces flash back de flash ball me sont nécessaires pour mesurer ce que je me suis laissé subir et en prendre conscience pour que de tels actes ne se reproduisent plus à mon égard. 

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