top of page

(Dés)obéissance

L'éducation qui me traverse repose sur différentes bases et notamment l'obéissance. Elle est nécessaire et je pense, notamment, au respect du code de la route car il me permet de garder la vie (même si tous les conducteurs ne l'appliquent pas malheureusement). 

Mais mon obéissance conditionnée s'appuie sur un aveuglement, sans pensée critique. Le fruit de mon éducation veut que je sois docile et silencieux. Je pense sincèrement que la maladie est l'explosion de ce silence muré des années durant. Ce n'est pas une obéissance qui maintient la vie mais qui m'entraîne vers une petite mort intérieure.

Cette obéissance se manifeste par le fait de considérer la parole de toute autorité comme vraie et absolue. Cette parole venue d'"en haut", de celui qui sait pour moi, ne peut être contestée car elle a une portée salvatrice pour mon esprit. Cette manière de garder le contrôle des esprits est spécifique à certaines organisation humaine et religieuse. Pour pervertir le mental et le coeur, on associe cette obéissance à une preuve d'amour de cette autorité, qui bien évidemment est réciproque. Je reçois beaucoup d'amour du "très haut" et je lui en donne autant. 

Cette obéissance aveuglante induit une soumission à la pensée de ce supérieur induisant que je suis inférieur, que je suis "petit". La liberté de penser n'est plus de mise car elle est donnée dans un modèle à suivre, à la volonté d'un(e) autre. 

 

Comment sortir de cette obéissance aveuglante ? 

  • Tout d'abord, prendre conscience de cette obéissance par des rencontres différentes que les personnes de ce vase clos, se confronter à d'autres cultures, avoir une ouverture sur l'extérieur, pour réaliser que quelque chose "cloche",

  • Faire le point sur ses véritables valeurs,

  • Vivre ses valeurs en concordance avec ses actes

  • Vivre dans un environnement qui se rapproche le plus de ses propres valeurs,

  • Se considérer d'égal à égal : l'autre, face à moi, ne m'est pas supérieur, et je ne suis pas inférieur à lui,

  • Développer une indépendance affective : je m'aime suffisamment pour ne pas vampiriser l'amour de l'autre, cette déviation dans laquelle on m'a façonné pour élaborer cette dépendance, 

  • Agir pour ce qui fait sens pour moi : je me marie avec la femme que j'aime indépendamment des oppositions.

S'arracher à une obéissance néfaste n'est pas sans conséquence et peut entraîner l'isolement et le rejet. Mais perdre des "relations" polluantes vaut plus que de gagner sa liberté intérieure. 

Boussole

Un très beau livre pour retrouver un second souffle : "A nous la liberté" de ALEXANDRE JOLLIEN, CHRISTOPHE ANDRÉ, MATTHIEU RICARD. 

a_nous_la_liberté.jpg
bottom of page