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Se reconstruire et respirer

Lors de nos groupes de parole avec les femmes malades du cancer du sein, j'ai beaucoup entendu cette étape de la reconstruction. Cette blessure du corps blessait également le mental et l'esprit. Au de-là de retrouver son corps (qui est bouleversé à jamais, quelque soit le cancer), c'est aussi reconstruire son intérieur.

Pour se faire, retrouver une respiration intérieure semble une des pistes. J'ai entendu dans mes échanges, le verbe "étouffer". Certains des malades (et j'en faisais partie) ressentaient un étouffement avant la maladie. En fonction de l'histoire de chacun, ce qui a étouffé varie : un secret de famille, l'inceste, une agression sexuelle, de la violence physique et psychologique, la guerre, une trahison ... L'étouffement provient (peut-être) que ce traumatisme important ait été enfoui dans une cocotte minute, bien fermée hermétiquement, par soi ou son entourage en ne reconnaissant pas l'inavouable, mais qu'à un moment de sa vie la cocotte explose à travers la maladie. La cocotte ne peut plus tenir la pression qui lui ait imposée toutes années. L'enfermement ne tient plus. Elle doit respirer. Elle doit s'ouvrir

Tempête de sable
Briques et mortier

Un très beau livre pour retrouver un second souffle : "A nous la liberté" de ALEXANDRE JOLLIEN, CHRISTOPHE ANDRÉ, MATTHIEU RICARD. 

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